Lorsque vous faites l'objet de propos nuisibles à votre réputation, on recommande l'opération suivante : "Répandez la nuit une décoction de clous de girofle (mêlez-y aussi les cendres des clous que vous avez brûlés en rituels) devant la maison de celle ou de celui que vous soupçonnez d'être le « corbeau ». Rentrez chez vous en passant par l'embranchement de quatre chemins où est élevé un calvaire. S'il n'y a rien ni personne sur ce calvaire, vous avez fait erreur : le calomniateur n'est pas celui que vous croyez. Mais si le hibou est perché sur l'une des branches du calvaire, vous avez vu juste, et votre entreprise va vite porter ses fruits ; non seulement les bruits malveillants vont cesser, mais il se pourrait bien que vous appreniez la mort ou du moins l'état grave de leur auteur."
Pour séduire, il faut porter sur soi des fleurs de giroflier en boutons, ou en mettre dans son bain.
En Algérie, notamment dans la région d'Oran, les femmes, en guise d'amulette, « entourent leur col d'un collier de clous de girofle où pend le Kétab, plaque ciselée d'or ou d'argent ornée d'une gemme montée en cabochon ».
Selon une croyance des Juifs de l'ancien Empire ottoman, le clou de girofle a « la propriété de guérir un enfant pleurnichard ».
Aux îles Moluques, les girofliers suscitent le même respect que les femmes enceintes : « Il ne faut pas faire de bruit dans le voisinage, ni passer trop près, la nuit, en portant du feu ou une lumière, ni les approcher le chapeau sur la tête. Tout le monde doit se découvrir en leur présence. On observe ces précautions, de crainte que l'arbre, effrayé, ne porte pas de fruits, ou que ses fruits tombent trop tôt, comme il arrive à une femme d'accoucher avant terme si elle a eu peur pendant sa grossesse.
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